Réforme de l’audiovisuel public : quel avenir pour la création indépendante ?

La réforme engagée par Rachida Dati, ministre de la Culture, autour de l’audiovisuel public, marque un tournant structurant pour le secteur. Si l’objectif affiché est celui de la mutualisation et de l’efficacité, les acteurs culturels expriment de vives inquiétudes.

D’après le baromètre de l’Observatoire des politiques culturelles, 47 % des collectivités territoriales ont réduit leur budget culturel entre 2024 et 2025, contre 21 % entre 2023 et 2024. Un signal fort d’un désengagement progressif, aux répercussions bien réelles.

Les syndicats du secteur alertent sur une baisse de 30 % du nombre d’intermittents et une chute de 40 % des projets artistiques, directement liée au manque de financements.

Dans ce contexte, une question cruciale se pose : quel avenir pour les petites productions indépendantes, souvent les premières touchées par la contraction des budgets ?

Ces structures, déjà fragiles, peinent à faire émerger de nouveaux récits et à accéder aux dispositifs de soutien.

Le recentrage sur de grands pôles audiovisuels publics menace-t-il la diversité de l’offre culturelle ?Comment garantir une place aux jeunes talents dans un paysage audiovisuel ?

Rappelons que l’audiovisuel public est un bien commun. Il mérite un débat transparent, équilibré, qui inclut tous les acteurs, des grandes institutions aux petites compagnies pour penser ensemble un avenir culturel durable et inclusif pour mettre en avant le savoir-faire français sur notre territoire et à l'étranger.

Enzo Galli.

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